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28/04/2021
Les prix des EHPAD s’établissent à 2 004 euros en 2019
En 2019, 90 % des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont transmis leurs prix à la CNSA, comme en 2018. Le prix mensuel médian d’une place en EHPAD progresse de 27 euros pour s’établir à 2 004 euros. Dans cette analyse des prix des EHPAD, la CNSA propose une nouvelle étude de ces tarifs, axée sur l’analyse des disparités territoriales et sur l’habilitation ou non à l’aide sociale à l’hébergement (ASH) de l’établissement.
Une grande diversité des prix en hébergement
En 2019, le prix médian en hébergement permanent d’une chambre individuelle en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (pour un échantillon de 6 751 EHPAD) s’élève à 2 004 euros par mois, soit 27 euros de plus (+1,39 %) que celui constaté en 2018 (pour 6 668 EHPAD).
Les écarts de prix (prix hébergement + tarif dépendance GIR 5-6) entre les EHPAD sont importants. Pour les 10 % les moins chers, il est inférieur à 1 724 euros par mois ; pour les 10 % les plus coûteux, il est supérieur à 2 909 euros par mois.
Les prix médians ont augmenté de +1,39 % entre 2018 et 2019, un taux de progression légèrement supérieur à celui de 2018 (+1,22 %).
En 2019, le prix journalier médian d’hébergement permanent s’établit à 61,11 euros pour une chambre individuelle. L’écart de prix médian entre un établissement habilité ou non à l’aide sociale s’élève à 27 € puisqu’il est de :
- 57,97 euros pour une chambre individuelle d’un établissement habilité à l’ASH ;
- 85 euros pour une chambre individuelle d’un établissement non habilité à l’ASH.
Des disparités tarifaires sur les territoires corrélées avec les prix de l’immobilier
Les tarifs hébergement sont fortement corrélés aux prix au mètre carré des ventes de maisons et d’appartements pour l’année 2019 : plus le prix de l’immobilier est élevé dans un département, plus le prix en établissement l’est également.
Le prix médian d’une chambre seule en hébergement permanent varie ainsi de 1 628 euros par mois pour la Haute-Saône à 3 264 euros par mois dans le département des Hauts-de-Seine, soit un prix deux fois supérieur.
Les tarifs sont particulièrement élevés dans la couronne parisienne, mais également en Guadeloupe. Ils sont également élevés dans les Alpes-Maritimes et de façon générale dans les départements méditerranéens de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (de 2 500 euros à 2 900 euros par mois). Les prix sont par ailleurs plus faibles, s’élevant à moins de 1 900 euros par mois, dans le centre du pays ainsi que dans certains départements du Nord-Ouest
Pour les mêmes raisons, on observe de fortes disparités entre certaines métropoles et leur périphérie.
Ainsi, les métropoles qui ont les prix médians d’une chambre individuelle en hébergement permanent les plus hauts enregistrent les écarts les plus élevés avec leur périphérie : les écarts de tarifs entre les métropoles de Tours, Orléans, Nancy, Toulouse, Paris, Lyon, Toulon et leur périphérie respective s’élèvent à plus de 10 %.
A contrario, les métropoles qui ont les prix médians d’une chambre individuelle en hébergement permanent les plus faibles enregistrent les écarts les plus faibles avec leur périphérie. Ainsi, les métropoles de Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Rennes, Dijon, Brest, Nantes, Rouen, Metz et Bordeaux enregistrent des écarts de prix inférieurs à 4 % avec leur périphérie.
12 % des résidents en EHPAD sont hébergés dans un département distinct de celui de leur résidence précédente
En 2019, parmi les 546 200 personnes âgées vivant dans près de 6 000 EHPAD, environ 63 100 sont accueillies dans un établissement situé dans un département différent de celui où ils résidaient avant leur entrée en établissement, soit 12 % des résidents.
Les départements de la petite et grande couronne parisienne sont ceux dont les proportions de résidents originaires d’autres départements sont les plus élevées, avec près de 25 %, de même que la Lozère, l’Ain et le Territoire de Belfort (20 %). En revanche, la proportion de personnes originaires d’un autre département parmi la population âgée vivant en établissement est assez faible en Bretagne (Finistère et Côtes-d’Armor), dans les Ardennes et dans les Landes, avec moins de 5 %.
Dans les EHPAD totalement ou majoritairement habilités à l’ASH, le taux de résidents hébergés en dehors de leur département d’origine est seulement de 8 %. Les EHPAD non habilités à l’ASH hébergent quant à eux 17 % de résidents dont le département de domiciliation est différent.
Catégorisation des EHPAD selon leur tarification
L’exploitation statistique de quatre indicateurs (part des résidents en EHPAD hébergés en dehors de leur département de domiciliation, prix mensuel médian d’une chambre individuelle en hébergement permanent, taux d’occupation en hébergement permanent et durée moyenne de séjour) pour un échantillon représentatif de 1 354 EHPAD permet de rapprocher des EHPAD statistiquement semblables et de les regrouper en trois catégories :
- la 1re catégorie est composée de 829 EHPAD (61 % de l’échantillon) ayant une capacité de 68 501 places d’hébergement permanent et majoritairement ou totalement habilités à l’ASH. Leurs tarifs en hébergement permanent sont relativement faibles. Leur taux d’occupation en hébergement permanent et les durées moyennes de séjour dans ces EHPAD sont élevés. La part des résidents originaires d’autres départements est faible ;
- la 2e catégorie est composée de 294 EHPAD (22 % de l’échantillon) ayant une capacité de 21 162 places d’hébergement permanent et non habilités à l’ASH. Situés dans les zones où les prix de l’immobilier sont plus élevés, leurs tarifs hébergement sont plus élevés. Cette catégorie accueille des personnes âgées plus dépendantes. Leur taux d’occupation en hébergement permanent et les durées moyennes de séjour sont plus faibles que dans la 1re catégorie. La part des résidents originaires d’autres départements est plus élevée.
- la 3e catégorie est composée de 231 EHPAD (17 % de l’échantillon) pour une capacité de 17 461 places d’hébergement permanent ; ils sont habilités partiellement à l’ASH (50% ou moins). Leurs implantations sont géographiquement diversifiées, avec une présence marquée à la périphérie des grands centres urbains. Leurs prix en hébergement sont plus élevés que la 1re catégorie mais inférieurs à la 2e. Cette catégorie intermédiaire se caractérise par des durées moyennes de séjour plus faibles que la première et plus élevées que la seconde. La part des résidents originaires d’autres départements est assez élevée. Leurs taux d’occupation ne sont pas significativement différents de la moyenne.
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