Les personnes en situation de handicap apportent une plus-value aux structures qui les emploient

Cap Emploi est une structure chargée par l'État d'accompagner les personnes handicapées vers l'emploi, en lien avec les employeurs. Près de 15 000 personnes sont suivies dans le Maine-et-Loire, les deux tiers avec un niveau de formation inférieur au baccalauréat. Entretien avec Armelle Kieffer, directrice de Cap Emploi 49.
Elle rappelle l'essentiel des obligations des entreprises en matière d'emploi des personnes en situation de handicap : tout employeur occupant au moins 20 salariés est tenu d'employer des travailleurs handicapés, incluant les stagiaires, dans une proportion de 6 % de l'effectif total de l'entreprise. Les établissements ne remplissant pas (ou en partie) cette obligation doivent s'acquitter d'une contribution à l'Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées (Agefiph) ou au Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (Fiphfp).
Dans les faits, ce taux d'emploi n'est respecté que dans le secteur public, mais avec des écarts : 6,78 % dans la fonction publique territoriale, 5,29 % dans la fonction publique hospitalière, 3,48 % dans les services de l'État. Le taux dans le privé s'élève à 3,3 % : 2 930 des 5 500 entreprises concernées ne respectent pas la règle et 846 ne déclarent aucun salarié en situation de handicap.
Au niveau du financement de ces emplois, des aides humaines, techniques et financières sont octroyées aux employeurs.
Selon Armelle Kieffer, les entreprises qui emploient des travailleurs handicapés reconnaissent la plus-value qu'ils apportent sur le plan humain et leur implication, quel que soit leur niveau d'études.